Institutrice féministe, suffragiste, socialiste, communiste, syndicaliste, écrivaine, libre-penseuse, rédactrice du journal L'Équité, conseillère au Comité Supérieur de l'Enfance du Gouvernement Léon Blum en 1936, Grand Maître de l'Ordre Maçonnique Mixte International Le Droit Humain, soucieuse toute son existence du droit des femmes et des conditions de vie et d'éducation des ouvrières et des enfants, Marguerite Martin (1877-1956), née Brunet, fait partie de ces femmes oubliées par l'histoire, en partie par un patronyme trop « ordinaire ». Elle est ainsi ignorée de la liste du récent Dictionnaire des féministes en France, mais néanmoins citée telle une inconnue. Elle fut une femme moderne, sensible, loyale, énergique et résolue qui s'opposa aux vulgaires, aux hypocrites, aux bornés et lutta contre les préjugés. Cet ouvrage dresse sa riche biographie qui débute en Vendée, passe par les Deux-Sèvres pour se développer à Paris et sa banlieue. Y est insérée la réédition de son roman « Les Bourreaux de l'École », qui retrace son difficile séjour d'institutrice féministe militante en Deux-Sèvres juste avant la Première Guerre mondiale. Cette réédition est confrontée à la réalité des archives et de la presse, et replacée dans l'environnement de l'époque. Cet ouvrage s'adresse à toutes celles et ceux qui veulent connaître les premières revendications féminines et comprendre le difficile combat des féministes pour obtenir des droits légitimes et la protection des enfants. Il concerne également la naissance du groupe des Femmes socialistes à Paris et éclaire la lente évolution des mentalités face aux préjugés de toutes sortes, notamment dans le domaine de l'éducation et pour la première moitié du XXe siècle.